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Les rêveries d'un rêveur...
26 juillet 2009

Coldplay - Viva La Vida Or Death And All Hid Friends

viva_la_vida_coldplayCOLDPLAY
Viva La Vida Or Death And All His Friends
Capitol/Parlophone
(2008)

1- Life In Technicolor
2- Cemeteries Of London
3- Lost !
4- 42
5- Lovers In Japan / Reign Of Love
6- Yes
7- Viva La Vida
8- Violet Hill
9- Strawberry Swing
10- Death And All His Friends

Album inespéré que ce « Viva La Vida Or Death And All His Friends »… Alors que les sessions de « X&Y » avaient révélé un groupe capable de produire un son monumental, la remise en question a une nouvelle fois été de mise. Et c’est Brian Eno lui-même qui s’est vu confié la lourde tâche d’apporter un souffle nouveau à la musique de Coldplay, sans en ébrécher l’âme.

La production du précédent « X &Y », bien que tout à fait impressionnante, pouvait paraître parfois un brin froide et déshumanisée, c’est donc en réaction à cet aspect que le travail de Eno s’est axé.

« Viva La Vida Or Death And All His Friends » est une œuvre chaleureuse et réconfortante. Tout commence par un « Life In Technicolor » à l’intro planante, laissant soudain place à des arrangements ensoleillés. On ressent déjà le changement de direction musicale, et on se doute que cela ne plaira pas à tout le monde.

« Cemeteries Of London » revient à quelque chose de plus sombre, une bonne chanson mais qui s’intègre mal dans un ensemble qui ressemble justement à un hymne à la vie.

On passe à la vitesse supérieure avec le premier vrai monument de l’album, « Lost », une merveille pop soutenue par de multiples orgues à la Arcade Fire. Les arrangements sont sublimes. On sent qu’on rentre alors dans le vif du sujet.

« 42 » est un autre sommet, la première partie de la chanson est pleine de grâce et de lyrisme, de la nostalgie à son état le plus brut. Encore une fois l’instrumentation est riche. Puis, tout s’anime, le vent tourne et une force irrésistible nous entraîne en avant : de la pop dans toute sa splendeur.

On enchaîne avec un autre feu d’artifice, celui de l’incroyable « Lovers In Japan / Reign Of Love ». Coldplay réinvente ici la pop, même si des réminiscences de U2 sont perceptibles par ci par là. Brian Eno fait des merveilles, le son est massif tout en gardant cette chaleur très caractéristique. Ecouter cette chanson le matin, en humant l’air frais et sous le soleil se levant paresseusement, c’est une des expériences les plus magiques que j’ai pu vivre. Le morceau s’étale et une deuxième partie fait son apparition, toute en finesse, piano rêveur et guitares cristalline se marient pour le meilleur. La voix de Chris Martin n’a jamais été aussi touchante. On a tout simplement l’impression de marcher sur un nuage. Les paroles sont magnifiques, le message de Coldplay est on ne peut plus positif.

Ce CD me rappelle vraiment Mercury Rev dans l’esprit, un vrai roc onirique… D’ailleurs, je n’ai été qu’à moitié surpris de voir Coldplay inviter les Rev pour la première partie de leur tournée en Asie du Sud/Océanie.

« Yes » en a rebuté plus d’un et pourtant c’est une vraie perle, le chant et les paroles désabusées mêlés aux arrangements orientaux en font une vraie belle balade aigre douce. Encore une structure en deux parties, avec une métamorphose vers un son purement shoegaze/dreampop à la Slowdive, tout simplement majestueux…

Puis arrive LA chanson intemporelle, qu’on le veuille ou non, ce « Viva La Vida » est une tuerie, un hymne à l’existence, une chanson parfaite pour courir seul dans les vallées désertes de Haute-Savoie, un dimanche matin où l’on a grandement besoin de réconfort. Les paroles sont encore fois remplies d’optimisme… Les chœurs étranges de la fin du deuxième couplet (et qui se répètent durant les dernières secondes du morceau) me font tout simplement défaillir. Une force inépuisable pour affronter la vie.

« Violet Hill » est certes un bon morceau, mais tout comme « Cemeteries Of London » s’intègre mal à l’ensemble : la production et les paroles, évoquant un univers froid et neigeux, brisent quelque peu la cohérence jusque là intacte de l’album. On se dit alors que c’est quitte ou double pour les deux dernières chansons… Et pourtant, il était bien inutile de s’inquiéter.

Un constat s’impose : ce « Strawberry Swing » est LE joyau de « Viva La Vida Or Death And All His Friends », la perfection et rien d’autre. Un texte si à la fois si simple et si marquant, une ligne de chant si chatoyante, des arrangements d’une finesse et d’une puissance rare, encore une fois le genre de chanson qui donne envie de vivre. La fin est extraordinaire, des images multicolores et sucrées viennent tapisser notre imaginaire, comment rester insensible à une œuvre pareille ?

Le bouquet final « Death And All His Friends » sonne comme un hymne, au sens le plus noble du terme. Mélodiquement, ce titre est intouchable… Encore une fois, il ne faudrait pas avoir de cœur pour ne pas être scotché par ce moment de grâce. La fin reprend le thème introductif de « Life In Technicolor », la voix y pose délicatement ces vers … « And in the end, we lie awake, and we dream we making our escape… ».

Au final, cet album restera dans mon top 3 de 2008 avec ceux d’Oasis et de The Verve. Quelque part, ça me rassure qu’un groupe comme Coldplay parvienne encore à monopoliser les charts mondiaux. Je sais que Chris Martin aime trop la musique pour un jour sortir un mauvais album.

Donc… Vivement le prochain !

9/10

Vinc.

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