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Les rêveries d'un rêveur...
16 mars 2008

Syd Matters - Brise-Glace (Annecy) le 15/03/2008

setlistsydmatters

Bon sang de bois, quel concert ! Un des meilleurs qu’il m’ait été donné de vivre, c’est certain… Je vais essayer de vous raconter ça au mieux… C’est parti !

Arrivée à la salle vers 20h30 avec le thib, le Pierrot nous y attend avec un pote à lui. Beaucoup de gens patientent à l’extérieur, mais par chance ils font rentrer ceux déjà munis d’un billet, ce qui est notre cas. Malgré une grosse crève qui me force à tousser en moyenne 30 fois par minute, je suis tout excité devant la perspective de revoir Syd Matters, un de mes groupes français préférés, qui m’avait déjà enchanté lors de leur prestation au festival Just Rock! en novembre 2007.

Pour l’occasion, j’ai fais le pari un peu fou de leur remettre un CD de compos que j’ai gravé la veille avec mes coordonnées, et ce par « tous les moyens »…

C’est donc avec ce CD dans ma poche arrière droite de jean que je rejoins le tout devant de la salle, très légèrement excentré à gauche cette fois-ci. Cette soirée est officiellement « une soirée de soutien au festival Rock Au Fort » qui se déroule en Savoie.

Après l’habituel speech du président du Brise-Glace, son homologue du Rock Au Fort prend le relais pour nous gratifier d’un discours ennuyeux et plein de suffisance. On nous annonce dans la foulée une première partie surprise : le chanteur de Hymn, Phil, va venir jouer quelques titres en solo ! A ce moment, on ne peut s’empêcher de penser que le piston a souvent du bon…

Arrivée du bonhomme, qui se dit stressé… Etrange pour le chanteur/meneur d’un groupe confirmé comme Hymn. C’est donc sceptiques que nous écoutons attentivement le premier morceau . Et il faut bien admettre que la qualité était là, que ce soit dans la technique, la composition ou même dans la voix. Les titres suivants sont de moins bonne facture mais cela reste tout de même une performance convenable. En bref, il faut l’avouer, c’était pas mal du tout !

billetsyd

Après un peu d’attente, les lumières s’éteignent, cinq silhouettes arrivent dans l’obscurité. Nous pensons alors qu’il s’agit de la première partie « officielle », Maczde Carpate. Grand dieu non ! Il s’agit bel et bien de Syd Matters qui commence son show par de superbes harmonies vocales a capella (« Intro Heartbeat ») pour ensuite enchaîner direct sur le premier titre du dernier album, le sublime « Everything Else ». Quelle entrée en matière ! Un son céleste, une basse ronde qui envahit tout l’espace, et des émotions à l’état pur. Le début du concert est un véritable enchantement, je n’hésite pas à fermer les yeux pour encore mieux ressentir cette musique (cela ne m’étais pas arrivé depuis l’inoubliable concert de Sigur Ros en 2005).

Lors de « Someday Sometimes », le thib en profita pour filmer la scène avec son appareil photo numérique. Moi-même, j’étrenne mon nouveau portable en prenant 2-3 photos (dont celle figurant ci-dessous). En jetant un œil sur la set list, je vois qu’il ont rayé « Cloudflakes »… Coup dur ! Cette chanson est une de mes préférées du dernier album ! Heureusement le groupe enchaîne sur « End & Start Again », un classique de leur répertoire au groove absolument imparable. Les Syd Matters se plaisent à rallonger la fin de leurs morceaux sur scène et c’est souvent jouissif !


Photo0071 Le concert avance et je n’ose toujours pas déposer le CD sur scène ce qui me vaut un gentil chambrage de la part du Pierrot… Puis arrive le sommet du set, l’enchainement « Louise » / « My Lover ‘s On The Pier ». La première est une comptine folk qui prend peu à peu son envol grâce aux chœurs célestes du charismatique guitariste Olivier, la seconde est tout simplement LA pépite du dernier album, un des plus beaux morceaux du groupe, des arrangements à couper le souffle, et cette fin avec ces chœurs enfantins… On se rapproche du septième ciel.

Le groupe exécute ensuite toutes guitares dehors l’efficace « Stone Man », encore une belle baffe que nous nous prenons dans la figure… Nous nous dirigeons lentement vers la fin du concert (à noter au passage une version dantesque de « Middle Class Men »), je n’ai toujours pas donné mon CD et la set list annonce deux morceaux restants… « Heartbeat Detector » se termine et je choisis le moment des applaudissements pour jeter timidement la galette. Argh ! trop timidement. Alors que la situation paraissait bloquée, le groupe exécute alors « Big Moon » qui ne figure pas sur la liste. Un coup de pouce du destin ! J’attend une nouvelle fois la fin du titre pour le lancer un peu plus loin, il atterrit cette fois-ci directement sur la set list ! Et après une version extraordinaire et sans défaut de « To All Of You », tout le groupe s’en va laissant Jonathan seul sur scène… Rémi le gratteux a vu la galette et l’a prise, c’était gagné ! Ouf… A partir de ce moment, j’étais tellement sur mon nuage que je ne me rappelle plus trop de la fin du concert… Je me souviens juste que le groupe est revenu sur scène pour un morceau surpuissant, aérien, très post-rock dans l’âme. Enorme !

Fin du concert, nous applaudissons à tout rompre. Le thib réussit une nouvelle fois l’exploit de récupérer une set list. Nous sortons de salle, encore abasourdis.

Et là, l’inattendu se produisit, au milieu de la foule du bar, Olivier le guitariste passe et le Pierrot l’intercepte pour le féliciter. J’en profite pour en faire de même à mon tour et pour lui demander s’il était au courant pour le CD…

« - Ah oui, c’est toi Vincent ?

-          oui oui !

-          Ah ben en tout cas c’est gentil, on prendra le temps de l’écouter, peut-être demain, car on est en tournée là.

-          Vous êtes pas obligé ! mais merci, merci beaucoup (…) »

Nous remarquons dans la foulée que ce sont les membres du groupe eux-mêmes qui s’occupent de leur marchandising ! Allez hop, le thib se prend un vinyle pour se le faire dédicacer (puis me prête gentiment sa set list pour que je me la fasse dédicacée à mon tour), le Pierrot en fait de même avec le dernier album. On discute bien avec eux, on apprend en vrac qu’ils ont viré « Cloudflakes » et « Obstacles » parce que le temps qui leur était imparti était trop court, qu’il est délicat voire impossible de faire de gros changements de set list pendant une tournée, et que « My Lover’s On The Pier » est également un de leur morceau préféré (et que celui-là n’était pas prêt de jarter) !

Puis enfin nous repartons, heureux, le cœur léger… Et avec « The Dark Is Rising » de Mercury Rev à fond dans la voiture du thib. Le pied !

Vinc.

=> VOIR LES PHOTOS

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Commentaires
M
Et dire qu'il ne sont pas passé dans les environs de Toulouse cette année :'(<br /> <br /> En tout cas je te rejoins sur la force de leur musique qui rivase allègrement avec celle de Sigur Ros
M
Je ne connais pas très bien ce groupe, mais j'ai su que j'allais aimer grâce à Black and White Eyes... mon coup de coeur. Je trouve que cette chanson est vraiment magnifique!<br /> <br /> J'en profite pour te faire de gros bisous.<br /> A bientôt,<br /> <br /> Marie
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