Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les rêveries d'un rêveur...
12 février 2008

Mercury Rev - All Is Dream

mercury_rev_all_is_dreamMERCURY REV
All Is Dream
V2
(2001)

1- The Dark Is Rising
2- Tides Of The Moon
3- Chains
4- Lincoln's Eyes
5- Nite And Fog
6- Littles Rhymes
7- Drop In Time
8- You're My Queen
9- Spiders And Flies
10- Hercules

7-    

Arrivée dans un nouveau monde. Un voile de nuit recouvre les océans. D’immense nuages blancs, majestueux. Seul à bord de ce bateau, je glisse lentement sur l’eau. Une longue vue à la main, un pied sur la proue, les étoiles me révèlent leurs secrets. J’aperçois de la neige, au loin sur les sommets. J’ai rêvé que je marchais, et que nous deux parlions de tous les mystères de la vie. J’aperçois au loin des jours meilleurs. Une nouvelle Lune est née. J’ai toujours rêvé que je t’aimais, je n’ai jamais rêvé que je te perdais, dans mes rêves je suis toujours fort.

Les vagues dansent sous le pont. La tempête vient me saluer de loin. Je ne sais plus vraiment si je suis encore sur Terre. Entre le visage du Soleil et les marées lunaires. Tout se brouille, tout ce bleu vient m’enivrer à l’infini, sans retenue aucune. Le peu que tu aimerais prendre… Et tu flottais… Dans les marées lunaires.

Quelques heures de repos dans la cabine. Je me souviens de leur visage. Je me souviens de leur peau. Et je sais que tu le veux. Je sais que tu le peux. Je sais que tu le sens… J’appelais ton nom, et tu cherchais quelque chose, débarrassé de toutes tes chaînes. Alice au Pays des Mystères ? Je parlais à quelqu’un. Je sais que tu as peur. Et je sais que c’est maintenant…

Une nouvelle nuit. Calme cette fois-ci. Quelques volutes de brume. Ce chant d’une douceur si précieuse. Les yeux fermés. Les paupières lourdes. Je vois des choses. J’entend les sirènes. Un soufflé glacé… Puis un trou sans fin, et toute ma vie défile sans que je puisse faire quoique ce soit, ces formes m’oppressent, ces gens hurlent, ces choses vivent, ces douleurs crient, une chute si fluide vers le néant… Non… Le sommeil des anges, fragile comme un hippocampe. Les étoiles tapissent les mers. Le temps s’est arrêté. Je perds connaissance et me laisse guider vers des contrées que j’espère moins sombres. A nouveau ce chant. Puis plus rien.

Je me réveille. Allongé sur les feuilles mortes. Un ruisseau s’écoulant paisiblement derrière ces arbres. Le brouillard dans mon esprit. Des insectes sous mes paumes. Des écureuils derrière les troncs. Des monstres un peu partout. Des tas de curiosités, un parfum de nostalgie, l’automne est là. Je longe le chemin à côté de la rivière scintillant comme une myriade de balles dorées, suivant ma bonne étoile, sans vraiment savoir où elle m’emmènera.

La nuit tombante. De nouvelles créatures apparaissent ! Elles m’inspirent, me font sourire. Je ne connais pas leur nom. Et le temps semble de nouveau s’arrêter. Elles prennent forment dans des endroits étranges et m’attirent irrésistiblement vers l’allégresse. Des escaliers ne menant nulle part. Je les prend. Et le temps m’appartient. Quand je suis seul et effrayé, je pense à elles.

L’aube. Les oiseaux dansent et chantent leur bonheur. Toute la nature semble heureuse et légère. Tout cela me donne une furieuse envie de danser et de sourire, jusqu’à en perdre la raison. N’en déplaise à Leonard Cohen. Toutes ces couleurs s’emmêlent et se démêlent, on me prend la main, on m’entraîne dans une ronde. Laissons la lumière du Soleil faire ce qu’elle à faire. Et vivons. Retour à la réalité. Ce n’était qu’un rêve. Un de plus.

Je me rendors. J’ai chaud, je transpire. L’obscurité est envahissante. Tu reviens tourmenter mon sommeil après tant d’années. Tu es ma reine. Ecrivant ton nom avec mon sang.

Le lendemain. J’observe. Mouches et araignées. Travaillent sans relâches. Délicates. Pharaons et reines. Huit pattes pour tenir debout et deux ailes pour voler. Qui peut craindre leur empire… Elle vivent et meurent. Pour nous. Pour toi.

Le dernier jour. Dernière nuit. Seul sur la plage. Les vagues caressant mes pieds. La Lune souriant à l’océan. Tes pas dans le sable. Un grand cheval blanc à mes côtés. Je marche sans relâche car je sais que tu attends à l’autre bout. Les étoiles me suivent. Les ombres entament une danse effrénée sur le sol mouvant. Les nuages s’écartent. Je monte. Tu es là. J’arrive. Au galop. Personne ne connaît ton nom. Quant tu apparais à moi, mon âme chavire. J’y suis presque. Tu souris. Toi et moi, Hercules entre nous deux. Ca y est tu es assise dans mon dos, Le cheval court, s’envole, la Lune nous ouvre ses bras, la lumière se rapproche. Je sais que j’irai bien. Nous ne formons plus qu’un. Tout est Rêve.

« You And Me, And Hercules In Between ».

FIN.


9/10

Vinc.

Publicité
Publicité
Commentaires
Les rêveries d'un rêveur...
Publicité
Publicité