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Les rêveries d'un rêveur...
19 juillet 2007

Damien Rice - Transbordeur (Villeurbannes) le 06/03/2007

billetdamrice

rice

Direction le Transbordeur pour ce concert, endroit que j’affectionne tout particulièrement, d’une part grâce à la qualité de la sono, excellente pour une salle de cette taille, et d’autre part grâce à la douce nostalgie que me procure ce lieu : la dernière fois que j’y ai posé les pieds, c’était pour un fabuleux concert de Sigur Ros, prestation qui aura marqué à jamais mon existence.

Aussitôt sorti des cours, je pris le train direction Part-Dieu, retrouvant une amie qui allait pouvoir m’héberger la nuit. Pas de temps à perdre : tramway, plat de nouilles, ne pas oublier le billet, et hop me voici parti à pieds jusqu’au « Tranbo », sous la pluie et sans parapluie

malheureusement. Salle déjà à moitié remplie en arrivant, j’essaie de me faufiler dans la fosse, et j’atterrie à une dizaine de mètres de la scène, un peu excentré sur la gauche… Ca fera l’affaire.

Après une courte attente, arrivée des Magic Numbers pour la première partie, que j’attendais avec une réelle impatience. Fan de leur premier album éponyme, je me languissais de les voir sur scène. La majorité du public ne semblait pas les connaître, et ne semblait malheureusement pas non plus préparé à voir débarquer ces quatre californiens au physique de nounours : « Han, t’as vu la bassiste, elle est énorme, hihihi ! ». Ah, si tous les cons volaient, ce serait la nuit perpétuelle…

Malgré la relative non-réceptivité du public (tout du moins au début), la performance du groupe fut tout simplement parfaite… Apparemment très heureux d’être là, ils jouèrent en majorité leurs singles, chansons d’une efficacité redoutable : « Mornings Eleven » (Mmmmh ce mélodica…), « Forever Lost » (purement jouissif !), deux (bonnes) chansons du dernier album que je ne connaissais pas et pour clôturer le set, « Love Me Like You », où le public se mit enfin à bouger son popotin ! D’ailleurs les gens autour de moi ont dû me prendre pour un taré, puisque je ne les ai pas attendu pour vivre intensément la performance de ces adorables Magic Numbers…

Une longue attente s’en suivit, minimum 45 minutes, le temps d’installer tout le matériel du très attendu Damien Rice.

Enfin, le monsieur arriva et aussitôt une ambiance intimiste s’installa dans la salle. Le set débuta avec « Volcano », que je connaissais bien puisque l’album « O » n’avait déjà plus aucun secret pour moi. En revanche, je maîtrisais encore mal le dernier-né « 9 ».

Le morceau fut bien exécuté mais première déception cependant : Rice a pris l’habitude de faire traîner au maximum ses phrases quand il chante… Cet effet de style peut être agréable quand il est utilisé modérément, mais il devient rapidement agaçant quand il dure tout au long d’une chanson, qui plus est une chanson que l’on connaît dans les moindres recoins. Cette déception se poursuivit avec « Older Chests », qui parvient pourtant à m’émouvoir au plus haut point sur album.

Au rayon des bonnes surprises de ce début de concert, la voix de Lisa Hannigan toujours aussi parfaite, une très belle version pop de « Cannonball », et un son se faisant assez rock sur nombre de chansons. Le bonhomme ne fut pas très bavard jusqu’au 7ème ou 8ème morceau où il daigna enfin saluer le public et délier sa langue pour introduire longuement l'étrange « The Professor / La Fille Danse ».

Il y eut d’autres moments forts par la suite, comme la fin apocalyptique de « I Remember », le tranchant « Rootless Tree », le duo fragile « 9 Crimes », et surtout le formidable « Eskimo », de très loin le point culminant du concert. La version exécutée devait approcher les 8-9 minutes, avec une fin complètement débridée, des jeux de lumière simples mais somptueux, et la voix de Lisa réverbérée comme dans une cathédrale de glace… Bref, très intense émotionnellement !

Puis, l’heure du rappel. Vyvienne, la violoncelliste, revient seule et s’installe au piano pour interpréter une jolie ballade (reprise de je ne sais plus quel groupe) d’une voix dont la fragilité et le – très léger – manque d’assurance semble émouvoir le public. « Les bons groupes devraient toujours avoir un violoncelle », fait-elle remarquer timidement, déplorant que les Magic Numbers auxquels elle rend hommage n’en possèdent pas. Le groupe au complet fit ensuite son retour sur scène pour d’abord interpréter une chanson du dernier album, puis le sublime « The Blower’s Daughter », renversant de beauté, repris en chœur par le public. Tout le monde s’en va, le public reclame un retour de Rice, ce qui ne se produira pas.

En résumé, un bon concert avec comme on pouvait s’y attendre quelques sommets d’émotions, mais aussi quelques longueurs, ce qui en fit une semi-déception pour ma part.

Pour l’anecdote, on apprit quelques jours après cette date que Lisa Hannigan avait mis fin à sa collaboration avec Damien Rice… Un avenir radieux se présente à elle.

=> "Eskimo" (Live à Lyon 06/03/2007)

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Commentaires
S
Salut,<br /> <br /> je viens de découvrir ton article sur le concert, qui c'est déroulé, au transbordeur en mars dernier, et j'aimerais bien l'inclure dans mon blog sur damien rice,...voir lien<br /> <br /> si tu es ok,merci de m'avertir, sinon c'est pas grave...<br /> <br /> bye<br /> sly
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