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Les rêveries d'un rêveur...
1 octobre 2006

Oasis - Standing On The Shoulders Of Giants

sotsogOASIS
Standing On The Shoulders Of Giants
Sony Music/Creation

(2000)

1- Fuckin' In The Bushes
2- Go Let It Out
3- Who Feels Love ?
4- Put Yer Money Where Yer Mouth Is
5- Little James
6- Gas Panic !
7- Where Did It All Go Wrong ?
8- Sunday Morning Call
9- I Can See A Liar
10- Roll It Over

Cet opus fut plutôt mal accueilli par le public et la critique. Etait-ce pour autant le début de la fin pour Oasis ? Personnellement, j'en doute... Tout n'est pas à jeter sur cette galette, loin de là.

L'instrumental d'ouverture "Fuckin' In The Bushes", avec ces airs de Led Zep, emporte tout sur son passage. D'ailleurs on se demande si on est bien en train d'écouter Oasis tellement cette intro tranche avec ce qu'on a pu connaitre des Gallagher : samples multiples, loops, effets électro, voix découpées, scotchées, remodelées... On se dit alors que si le reste de l'album est du même calibre, on sera proche du chef-d'oeuvre. Malheureusement, ce ne sera pas tout à fait le cas...

Avec "Go Let It Out", on retrouve un Oasis plus classique, malgré toujours quelques surprises comme une production très aérée, des claviers plus mis en avant, quelques effets de scratch. On a affaire ici à un bon titre pop mais qui aurait mérité un gros mur de guitares façon Be Here Now, on reste finalement un peu sur notre faim.

"Who Feels Love", malgré sa volonté de bien faire, enfonce l'album dans une certaine platitude. Encore beaucoup d'effets électro, des bandes retournées, quelques sons orientalisants... Mais le résultat est plutôt pénible, faussement psyché, lourd et pataud. Sans parler du mixage de la voix de Liam sur le refrain, qui devient très vite irritant. Au final une chanson pas si mauvaise mais qui ne méritait sûrement pas de sortir en single.

"Put Yer Money Where Yer Mouth Is" , véritable plagiat (ou hommage ?) de "Roadhouse Blues" des Doors, avait un beau potentiel, malheureusement mal exploité par la ligne de chant des couplets qui ne colle pas vraiment. Néanmoins les choeurs de PP Arnold et de Linda Lewis sur les refrains (qu'on retrouvera sur "Fuckin' In The Bushes" et "Roll It Over") sont très réussis. Malgré son côté péchu, ce morceau a bien du mal à faire décoller l'ensemble, et on reste bien en deça de ce qu'a pu nous proposer Oasis auparavent.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que "Little James" n'est pas là pour nous rassurer. Première compo sur disque de Liam qui aurait pu être tout à fait réussie si les paroles n'étaient pas si cul-cul et les nappes de synthés si cheap. Heureusement la voix toujours poignante du petit frère fait passer la pilule en douceur. Un morceau qui ne restera néanmoins pas dans les annales de la musique.

A l'écoute de la piste 6, on se surprend à s'exclamer "Enfin !!!" : "Gas Panic !", un des meilleurs titres de l'album, entêtant, un hymne electro-rock sur lequel la voix du Kid fait des merveilles. Là, on se dit qu'Oasis n'est pas mort. A écouter absolument : la version de 8 minutes à Wembley, sur le DVD Live Familiar To Millions. Avec ce morceau, l'album reprend un peu de volume ! Et ce n'était pas trop tôt.

La chanson suivante, "Where Did It All Go Wrong ?" est un titre pop chanté par Noel, très efficace, mais qui malheureusement s'essouffle quelque peu sur la longueur. Mais on est quand même loin des lourdeurs d'un "Who Feels Love ?" par exemple, et c'est de bonne augure pour la suite. 

"Sunday Morning Call" est l'une des trois pépites de l'album, toute en douceur, très automnale, souvent stratosphérique. Ici, la production de Mike Stent fait des merveilles. A l'écoute du dernier refrain (qui survient après un solo magistral), on se croierait vraiment dans les nuages, en pleine nuit, sous les étoiles et au dessus de la pluie... Magnifique. Du grand Noel Gallagher.

Petit bémol de cette fin d'album, "I Can See A Liar", la chanson la plus énervée de SOTSOG, avec son intro AC/DCienne aurait plutôt méritée de figurer en face-B tant le refrain est poussif, montrant un Liam à la voix fatiguée (pourquoi ne pas avoir inséré les merveilles que sont "Let's All Make Believe", "Cigarettes In Hell" ou "Solve My Mystery", à la place ?).

Enfin, l'album se termine en beauté avec un remarquable "Roll It Over", une compo énormissime, lunaire, mélancolique, avec un pont très... Beatlesien. Mais le tout est complètement en décalage avec ce que fait Oasis habituellement. Sur ce titre, Liam montre si besoin en était qu'il est encore un des meilleurs chanteurs rock du moment. A mettre sans hésiter dans le Top 10 des chansons des Mancuniens.

Au final, bilan mitigé, un album plus ou moins bien produit, cohérent certes, mais inégal. A l'époque personne ne se doutait que le pire était encore à venir : Standing On The Shoulders Of Giants aurait pu être un excellent album de transition vers une future merveille, mais malheureusement, deux ans plus tard, Oasis nous pondait le très décevant "Haethen Chemistry". Heureusement que le groupe a joliement redressé la barre en 2005 avec son dernier opus, "Don't Believe The Truth".

Ce qui fait de cet album un album à part, c'est sa sincérité. Les textes sont souvent très personnels, plus sombres ("Gas Panic !", "Where Did It All Go Wrong ?", "Sunday Morning Call" et surtout "Roll it Over"), et démontrent la lassitude ressentie par Noel Gallagher durant cette période difficile que furent les années post-Be Here Now. C'est un album difficile d'accès dans le sens qu'il est loin d'être aussi évident à saisir que les 3 précédents. Les mélodies sont moins directes. Finalement, je l'aime, ce SOTSOG...

7/10

Vinc.

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Commentaires
B
After read blog topic's related post now I feel my research is almost completed. happy to see that.Thanks to share this brilliant matter.
J
Roll it over est un pur chef d'oeuvre.....
Les rêveries d'un rêveur...
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